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Cérémonie du 11 novembre 2008 : devoir de mémoire respecté

Une cinquantaine d’enfants présents au monument aux morts d’Aigues-Vives

jeudi 13 novembre 2008, par Presse libre d’Aigues-Vives - Redaction indépendante

C’est sous un ciel gris que s’est déroulée la cérémonie de commémoration du 11 novembre à Aigues-Vives.

Après les discours d’usage des officiels, la cinquantaine d’enfants présents est venue déposer les bouquets de fleurs remis par la Mairie d’Aigues-Vives.

Cérémonie du 11 novembre à Aigues-Vives - les officiels

Au nom du devoir de mémoire, le maire d’Aigues-Vives, M. Jacky Rey, a remercié particulièrement les enfants présents ainsi que les enseignants de l’école d’Aigues-Vives qui, ces derniers jours, ont travaillé sur l’histoire de la première guerre mondiale.

un 11 novembre 2008 un peu spécial

La cérémonie du 11 novembre qui commémore l’armistice marquant la fin de la première guerre mondiale (14-18) avait, cette année, un caractère un peu spécial.

Tout d’abord parce-que cela fait maintenant 90 ans, jour pour jour, que fut signé l’armistice qui marquait la fin du plus effroyable carnage des temps modernes. Un massacre qui laissa derrière lui huit millions de morts et six millions de mutilés.

Il suffit de voir le nombre de monuments aux morts dans chaque ville et village de France, pour comprendre qu’aucune famille ne fut épargnée. Tous, nous avons dans notre histoire familiale un parent mort ou blessé pendant ce que l’on appellera "la grande guerre". Pour ma part, ce fut -notamment- mon arrière-grand-père qui fut victime à Ypres, des premiers essais du tristement célèbre "gaz moutarde", baptisé ensuite "Hypérite" en référence au lieu de sa première utilisation.

Ensuite, parce-que, avec le décès en 2008 de Lazare Ponticelli, le dernier "poilu", il n’y a plus désormais en France aucun soldat vivant ayant participé à la guerre de 14-18.

La fin d’une génération, vaincue finalement par le temps qui passe. Ceci alors que, dicté par des considérations financières, se déroule en ce moment un débat posant la question de la réduction du nombre de commémorations en France.

Souvenons-nous, il y a 90 ans...

Ainsi, un peu, pour le devoir de mémoire et -beaucoup- pour ne pas oublier ce qui pourrait un jour se reproduire, projetons-nous dans le passé, le 11 novembre, il y a 90 ans :

"Le lundi 11 novembre 1918, à 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le « Cessez-le-Feu », « Levez-vous », « Au Drapeau ». La « Marseillaise » jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.

Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans s’entretuer. Un armistice a été conclu le matin entre les Alliés et l’Allemagne, dernière des Puissances Centrales à rendre les armes.

[...]

L’armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, le 11 novembre à 5h15 du matin.

Les Français ne manquent pas de noter que ce jour est la fête du saint patron de leur pays, Saint Martin.

Les Allemands se voient soumettre des « conditions » sans aucune marge de négociation :
- Ils doivent livrer l’essentiel de leur armement, de leur aviation et de leur flotte de guerre.
- Leur armée est sommée d’évacuer sous 30 jours la rive gauche du Rhin (en Allemagne même !) ainsi que trois têtes de pont sur la rive droite, Coblence, Cologne et Mayence.

L’armistice est conclu pour 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au traité de paix du 28 juin 1919."

Source : herodote.net

la der des ders ?

La guerre de 14-18 devait être la "Der des Ders".
Il n’en fut rien. En réalité, l’armistice du 11 novembre 1918 portait déjà en elle les germes de la deuxième guerre mondiale qui allait éclater 21 ans plus tard. Juste le temps pour les enfants de l’armistice d’atteindre l’âge de porter un fusil...

Mais cela, en ce 11 novembre 1918, personne ne le savait.

Pas plus que les généraux français qui assistaient en jubilant à la capitulation de l’Allemagne en ce 11 novembre 1918, ne pouvaient imaginer que c’est dans ce même wagon, amené exprès, que Hitler leur ferait signer la capitulation de l’armée française au début de la deuxième guerre mondiale.

Puisse la mémoire de ces évènements tragiques et de leurs causes nous préserver d’un retour de l’histoire...

les enfants d'Aigues-Vives déposent des fleurs au pied du monument aux morts - Commémoration du 11 novembre 2008


Pour en savoir plus sur la première guerre mondiale (1914-1918), voir aussi :

- "Comprendre la grande guerre" sur Herodote.net

- Dans l’enfer de Verdun : Diaporama sur curiosphere.tv

- L’utilisation des gazs pendant la première guerre mondiale : interview vidéo de Pierre Miquel sur curiosphere.tv

- Voir aussi : les photos et l’article de la cérémonie du 11 novembre 2006 à Aigues-Vives.