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Course, bandido et... bagarre à Aigues-Vives
Petit compte rendu et bilan de cette journée de fête du Printemps organisée par Li Festejaïres le 8 mai 2008
vendredi 9 mai 2008, par
Pour la course de taureaux neufs du 8 mai 2008 à Aigues-Vives (Gard), les arènes étaient un peu plus pleines que la veille.
Les taureaux ont été assez spectaculaires. Physiquement les taureaux des manades Cavallini et Baumelle affichaient de beaux spécimens.
Tous les taureaux étaient évidemment "croisés avec des sauterelles", comme c’est souvent le cas avec des taureaux neufs. A ce sujet le 3ème taureau de la manade Bon a même essayé d’aller saluer le public de plus près...
Grosse frayeur pour le raseteur Corbalan...
En deuxième partie de la course, le taureau de la manade Fabre Mailhan a dû sortir car il boitait. La conséquence de ses attaques fougeuses. Le public d’Aigues-Vives a même tremblé quand le raseteur Corbalan s’est fait raccompagner violemment par le taureau jusque derrière les rambardes de protection.
Heureusement que le raseteur avait sauté haut, car le taureau aussi était sur ses basques et d’un coup du plat de la tête il a propulsé le raseteur Corbalan par dessus la rambarde de protection verte sur laquelle il s’était réfugié. Quelques centimètres plus bas et c’était le coup de corne...
Après l’intervention des infirmiers présents le raseteur est revenu en piste sans pour autant en avoir fini avec les mésaventures, puisque quelques instants après, un rappel sur la manière de sauter lui était donné par un taureau de la manade Bon.
Dans l’ensemble les taureaux, très agressifs, ont donné un spectacle agréable pour les gens présents.
Les simbeu ont souvent été mis à contribution. Comme souvent certains Simbeu ont participés à la fête en refusant eux-aussi de rentrer au toril, pour la grande joie du public d’Aigues-Vives, hilare.
Notons que la course s’est déroulée de manière très agréable et que dans la piste régnait une belle harmonie entre les raseteurs et le tourneur. La présidence de course de M. Gérard Valentin a également été appréciée.
Une bandido qui dégénère...
La bandido qui a suivi la course, s’est déroulée de manière très différente selon l’endroit où l’on suivait le spectacle.
Dans les arènes d’Aigues-Vives et alentours le spectacle était agréable et bon-enfant. Les gardians descendant l’avenue Maurice Vedel à cheval encadraient correctement les taureaux et tout semblait se dérouler normalement.
En revanche, sur le parcours au centre d’Aigues-Vives, près des bars, la situation était tout autre et le public a surtout eu droit au spectacle d’une... bagarre générale !
Coups de poings, et coups de pieds violents ont été échangés entre, semble-t’il, certains jeunes d’Aigues-Vives et certains Gardians qui encadraient la Bandido.
Il semble que le point de départ de la dispute commence en début d’après-midi, pour une sombre histoire de rétroviseur endommagé.
L’alcool et l’énervement aidant, plus quelques noms d’oiseaux, lancés en présence du père, contre le fils d’un des gardians, alors qu’il passait à cheval pour le deuxième passage de la bandido, ont transformé la dispute en bagarre quasi-générale dès l’explosion de la bombe marquant la fin de la Bandido.
Un spectacle très gaulois, mais désolant et terrorisant pour les nombreux enfants, en pleurs, qui ont vite désertés les abords de la bandido avec ceux et celles qui ne tenaient pas à prendre un mauvais coup.
Il aura fallu qu’un jeune finisse inconscient après un choc sévère (on l’a cru mort quand sa tête a heurté le sol ! ) et l’interposition de quelques pacificateurs pour que les belligérants se calment.
Par chance, une aiguesvivoise, aussi passionnée de traditions que férue en premiers soins qu’elle pratique comme infirmière, (merci MB) était là pour prendre les choses en main en attendant l’arrivée de l’ambulance.
Espérons que l’état de ce jeune, qui a dû être transporté à l’hopital, soit vite stabilisé.
En attendant les prochaines festivités, on ne peut -encore une fois- que déplorer que certains ne soient pas capables de faire la fête sans abuser d’alcool et "chercher noise" aux autres.
Sans vouloir jouer les moralisateurs, il serait plus que temps que ceux qui ont le vin mauvais comprennent que les incidents qu’ils déclenchent régulièrement risquent un jour ou l’autre de faire purement et simplement interdire les fêtes et les manifestations taurines qu’ils sont pourtant souvent les premiers à réclamer.
Nous espérons que cela ne découragera pas les Clubs taurins d’Aigues-Vives, comme Li Festejaires, à continuer d’organiser leur fête du Printemps qui déplace toujours autant les foules...