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Grippe A H1N1 : Faut-il vraiment en avoir peur ?
Un dossier exclusif pour faire le point sur la Grippe Porcine et sur la face cachée de sa médiatisation.
jeudi 10 septembre 2009, par
L’autre jour, en allant à Nîmes saluer des amis qui rentraient de congés, j’ai eu la surprise de m’entendre dire qu’ils avaient désormais interdiction de se serrer la main ou de faire la bise pour se saluer. Ordre très sèrieux de la Direction de cette institution publique dont nous tairons le nom...
J’ai pensé : "Pasteur, relève toi, ils sont devenus fous. Ou alors, c’est une blague"... Pourtant, non, l’instruction était très officielle.
Heureusement, la convivialité du sud a été plus forte que l’ordre du chef et nous nous sommes quand même salués avec moultes embrassades.
Autre anecdote : Le jour de la rentrée scolaire, ma fille et ses amies, sont revenues du collège de Vergèze, mi-colères, mi-amusées.
Elles ne comprenaient pas pourquoi on avait refusé de leur donner une copie de leur emploi du temps sous prétexte d’économiser le papier, alors qu’on leur avait distribué sans compter plein de plaquettes en couleur sur la grippe A.
Sans parler de l’intervention de l’infirmière scolaire qui leur a annoncé que désormais elle les recevrait en portant un masque chirurgical de protection...
Jusque-là nous n’avions prêté qu’une oreille distraite à cette histoire de grippe porcine. Toutefois, là, cela prenait des proportions qui nous ont donné envie de nous intéresser à un sujet qui, sommes toute, concerne Aigues-Vives aussi.
Donc, fidèle à nos habitudes de média libre et indépendant, voici un dossier sur la situation de la grippe A à Aigues-Vives et ailleurs.
Avec surtout une question : La grippe A est t’elle -vraiment aussi dangereuse qu’on nous la présente ou s’agit-il d’un vaste coup d’esbrouffe qui cache autre chose ?
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Petit rappel du contexte.
La situation depuis la découverte de la Grippe A au Mexique.
Commerces, écoles et institutions fermées, rue désertes, entreprises arrêtées, frontières fermées, on se souvient qu’en avril 2009, les autorités du Mexique, premier pays touché par l’épidémie, avaient décrétées l’état d’urgence face à la grippe A, que l’on appelait encore à cette époque la grippe "porcine".
Depuis, pas un jour sans que les médias ne titrent sur la grippe A et son lot de malades recensés ici ou là dans le monde. Avec aussi le décompte du nombre de décès imputés à la grippe A.
La France n’échappe pas à cette sur-médiatisation de la grippe A.
Après s’être longtemps montrés rassurants, tout en annonçant se préparer à une pandémie éventuelles, le gourvernement français a finalement déclenché un plan de prévention sans précédent.
Au nom du "principe de précaution", les autorités françaises, elles aussi, se sont emparées de la question avec des mesures radicales qui incitent à la psychose :
Tracts en quadrichromie distribué à tous les écoliers, dans les administrations, instruction de fermetures administratives dès la contamination de plus de 3 personnes dans un même établissement, achats massif de doses de médicaments antiviraux et de masques de protection, forces de l’ordre déployées autour des laboratoires qui travaillent à la mise au point d’un vaccin anti-grippe A, campagne d’information dans les médias, site web dédié, etc.
Bref, une batterie impressionante de dispositions pour lutter contre ce qui est annoncé comme une terrible pandémie aux conséquences aussi massivement mortelles pour les humains que ruineuse pour notre économie.
Avec la rentrée scolaire et les dispositions gouvernementales, ce sont maintenant les premières fermetures de classes, pour cause de grippe A H1N1, qui alimentent les chroniques des journaux d’information... et la peur des gens.
et pourtant...
On pourrait se féliciter que nos dirigeants politiques, d’ordinaires plus soucieux de leur carrière personnelle que du bien être de leur concitoyens, prennent des mesures énergiques pour préserver la population, et pourtant...
... dans tout cela, plusieurs choses ne "collent" pas entre ce que l’on entend et ce que l’on constate.
Nous avons donc décidé de réfléchir un peu et de vous exposer ce qui nous "chiffonne" dans tout le tintamarre ambiant au sujet de la grippe A.
Bizarrerie...
Pourquoi tant de précautions et de médiatisation au sujet de la grippe A, alors que celle-ci s’avère à ce jour bien moins dangeureuse que la grippe de saison ? :
Il y quelque jours, un médecin généraliste interrogé chez nos confrères de France Info, s’agaçait du tapage médiatique fait autour de la grippe A qu’il qualifiait de "grippette" bien moins virulente que la grippe de saison...
De fait, même s’il est difficile d’avoir des relevés officiels concordants, tous montrent néanmoins que le nombre de morts causés par la grippe A est assez réduit.
Officiellement, il est admis aussi que tous les décès liés à la grippe A ont frappé des personnes physiquement déjà affaiblies avant par des pathologies qui les rendaient vulnérables (problèmes cardiaques, ou respiratoires, personnes âgées, ...)
Ainsi, officiellement, en date du 11 août 2009 l’Organisation Mondiale de la Santé ne recensait "que" 12 morts dans le monde (source : OMS).
En France le dernier chiffre officiel avancé par le site pandemie-grippale.fr au 8 septembre 2009 était de "14 décès de malades porteurs du virus A (H1N1) 2009 (2 en métropole, 2 à la Réunion, 7 en Nouvelle-Calédonie et 3 en Polynésie Française)".
Quand au nombre de personnes contaminées, depuis le début de l’épidémie, le chiffre officiel à ce jour en France est de "144 épisodes de cas groupés en France métropolitaine".
Nous sommes donc très loin des grandes épidémies de Grippe "Espagnole" qui tuait en trois jours et fit plus de 400.000 morts en France en 1918/1919.
Nous sommes aussi très loin du nombre de morts annuels attribués à la "banale" grippe de saison, qui fait environ 36.000 morts par an dans le monde, dont 2000 à 4.000 en France (source : Mediapart).
Evidemment, à ce jour, nous n’avons pas encore les chiffres de l’hiver 2009/2010 de l’hémisphère nord (chez nous). Avec le retour du froid, on nous prédit un regain du nombre de cas de grippe A, ce qui semble bien logique.
En revanche, nous avons déjà les chiffres de la grippe A pour l’hiver de l’hémisphère sud, ou l’on a constaté une virulence plus forte du virus H1N1 que sous nos latitudes.
Or le nombre de morts de la Grippe A dans l’hémisphère sud est très loin de faire la moitié de ceux enregistrés pour la grippe "normale".
Difficile, dans ces conditions, de croire que la grippe A sera plus dangereuse chez nous pendant l’hiver, qu’elle ne l’a été de l’autre côté du globe dans les mêmes conditions.
Surtout que l’on vient d’annoncer qu’apparemment le virus de la grippe A ne mutait pas (source : France Info 6/9/2009).
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Incohérence...
D’autres maladies, qui relèvent aussi de la santé publiques font tous les ans beaucoup plus de morts que la Grippe A.
Pourtant, ces maladies bien de chez nous ne font l’objet d’aucune campagne de prévention de la part des pouvoirs publics. Ou bien, quand elles existent, elles sont beaucoup plus discrètes que celle consacrée à la grippe A.
Quelques chiffres, à titre de comparaison :
la cyrrose du foie consécutive à l’abus d’alcool tue environ 10.000 personnes par an, rien qu’en France (source sante-public.lu).
Pour autant l’alcool n’est pas interdit de vente, l’apéro reste -heureusement- autorisé et aucune fermeture de bar n’est envisagée. Ceci même lorsque l’on y découvre plus de trois personnes "bourrées", ce qui arrive à peu près tous les samedis soir...
Que dire aussi des chiffres suivants qui ne suscitent pas beaucoup d’émoi :
4.274 morts annuelles sur les routes en 2008 (16.000 en 1971).
12.000 décès annuels par suicide.
12.000 décès lors de la canicule de 2003.
Pourtant, les déplacements en voiture, deux roues ou camion n’ont pas été interdits ; les prisons ou entreprises où l’a enregistré plus de 3 suicides n’ont pas été fermées et la climatisation n’est pas devenue obligatoire...
Mais, il y aussi d’autres incohérences dans le discours officiel.
Incohérence financière
L’une des raisons officielles avancée par les pouvoirs publics pour justifier toute cette campagne de prévention est aussi d’économiser de l’argent public.
De fait, le coût économique d’une grippe ou de toute autre maladie qui met "hors jeu" plusieurs millions de travailleurs, représente un manque à gagner énorme pour tout pays qui en est victime.
D’où l’intérêt, logique, d’éviter d’avoir trop de malades en essayant d’avoir une action préventive.
Malheureusement, là encore, en ce qui concerne la grippe A, il y a quelque-chose qui "cloche" dans ce louable raisonnement.
Jugez-plutôt :
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A ce jour, les autorités françaises ont annoncées officiellement avoir déjà dépensé un milliard et demi d’euros pour la campagne de prévention contre la grippe A (source : Mme Lagarde, Ministre de l’Economie, France info).
Ce chiffre n’inclut donc pas encore, le coût économique des fermetures d’écoles (qui ont commencées quelques jours après la rentrée scolaire), celle des fermetures à venir des institutions publiques, du financement des campagnes de vaccinations, distribution de masques, etc.
Au final, à combien de milliards va se chiffer la dépense de l’Etat (donc, celle des contribuables) pour la prévention de la grippe A ?
Si la grippe A reste la "grippette" qu’elle semble être, il est permis de douter que les milliard dépensés en publicité et en vaccins, nous fassent vraiment économiser quelques chose par rapport aux conséquences de la grippe A, sans pub et sans vaccin.
A titre de comparaison, certaine ONG humanitaires estiment qu’avec 1 milliard d’euro on pourrait résoudre le problème de la faim... dans le monde.
Un organisme bien nourri, n’est-il pas la meilleure des protections contre la maladie ?
Mais peut-être que cette solution n’est pas intéressante pour les marchands de vaccins ?
Vaccin contre la grippe A : Inutile, efficace ou dangereux ?
Outre le fait que l’on peut se demander quel est l’intérêt de se faire vacciner contre ce qui apparaît être une "gripette" bénigne, il est aussi légitime de se demander si le futur vaccin contre la grippe A sera efficace, ou du moins, sans danger...
En effet, comme pour le vaccin contre la grippe saisonnière (Source : Figaro Santé 24/09/2008), le rapport bénéfice/risques du vaccin contre la grippe A, ne semble pas peser en faveur d’une vaccination.
Bien que cela soit encore un sujet "tabou" en France, où l’industrie pharmaceutique est très influente, la question d’une vaccination obligatoire contre la grippe A semble être suffisamment incongrue pour avoir poussé certains professionnels de la santé à sortir de leur réserve habituelle.
Voici, par exemple, ce que pense publiquement le très officiel Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI, CFE-CGC) dans un communiqué du 1er septembre 2009 :
« une vaccination massive, contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes (...), l’adjuvant AS03 qui n’a jamais été utilisé auparavant dans un vaccin commercialisé à large échelle ».
(source : syndicat-infirmier.com)
Même rejet catégorique de la part des infirmie(res) de Grande-Bretagne et de Hong-Kong qui craignent les mêmes effets secondaires que lors des campagnes de vaccination massives contre la grippe porcine en 1976 au Etats-Unis(qui a dû être interrompue après que 40 millions d’américains aient été vaccinés).
Face à la levée de bouclier des professionnels de la santé et des associations de consommateurs, la campagne de vaccination massive et obligatoire contre la grippe A, un temps évoquée par le gouvernement semble, pour l’instant, écartée.
Pour autant, on peut lire dans la brochure du ministère de l’éducation nationale distribuée aux élèves de collège le 3 septembre 2009 qu’ "une campagne de vaccination aura lieue à partir de cet automne..."
Le ministère de l’éducation nationale aurait t’il l’intention de faire inoculer à nos enfants un vaccin que les professionnels de la santé eux-même jugent dangereux et inutile ?
Il semble bien qu’un "coup" de ce genre se prépare car le gouvernement français à d’ores et déjà commandé 94 millions de doses de vaccins contre la grippe A/H1N1, pour un montant d’un milliard d’euros (source : Boursorama, 16/07/2009)
Du Tamiflu superflu... et dangereux pour les enfants ?
Les mêmes réserves planent au sujet du très médiatique médicament anti-viral "Tamiflu", commercialisé par les Laboratoires Roche.
D’après une étude publiée le 11 août 2009 par le très sèrieux British Medical Journal (BMJ) les médicaments anti-grippe comme le Tamiflu présentent des "bénéfices limités", à savoir une réduction de la durée des symptômes d’une journée et demie et une baisse des risques de contagion.
En revanche, les effets indésirables seraient, eux, bien plus importants : le Tamiflu provoque, selon l’étude, des vomissements, pouvant conduire à une déshydratation et des complications chez certains enfants.
Ce n’est pas tout. Toujours en Grande Bretagne, ou le Tamiflu est accessible sans ordonnance, l’agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency, avait déjà souligné que sur 248 enfants traités préventivement avec du Tamiflu, la moitié avaient souffert de nausées et de cauchemars.
Sur la base de ces constats, en Grande-Bretagne des médecins ont déjà officiellement appelé le ministère de la santé à reconsidérer de façon urgente sa stratégie de lutte contre la pandémie, qualifiée d’"inappropriée".
Une politesse toute britannique pour dire que les médicaments contre la grippe porcine seraient une vrai cochonnerie ?
En attendant, les ventes de Tamiflu, qui avaient chutées de 68% en 2008, sont remontées en flèche en 2009 dès l’annonce de l’épidémie de grippe A. Conséquence immédiate pour le laboratoire Roche qui fabrique le Tamiflu : son action a grimpé de 6% (source : Journal des finances, 27/04/2009).
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Et si la vérité était ailleurs... ?
Au vu de ces bizarreries et incohérences, il est légitime de se demander pourquoi les autorités politiques se mobilisent autant autour de la grippe A/H1N1 ?
De fait, si la grippe A, n’est en fait qu’une petite grippe bénigne et que le vaccin est inutile, voire dangereux, pourquoi nos dirigeants politiques continuent-ils de creuser le déficit abyssal des finances publiques (109 millards d’euros au 3 septembre 2009, soit presque le double de l’an dernier) pour cette affaire de grippe A ?
Quel est leur but ?
Au risque de passer pour de dangereux subversifs, on pourrait presque avancer les hypothèses suivantes :
1ère hypothèse) Pour faire diversion ?
C’est bien connu : Rien de tel qu’une bonne mobilisation contre un ennemi invisible venu d’ailleurs pour faire oublier à ses électeurs que la situation économique et sociale du pays est désastreuse...
La diversion médiatique est une tactique vieille comme l’histoire des états.
Le général Sun Tzu, célèbre pour son livre "L’Art de la Guerre" n’écrivait-il pas déjà en 600 avant Jésus Christ : "L’art de la manœuvre réside dans l’artifice de la diversion qui assure la victoire". (source : artdelaguerre.com)
Cette tactique est toujours employées de nos jours par les hommes politiques professionnels lorsqu’ils veulent détourner l’opinion publique d’un sujet qui les dérange.
A titre d’exemple, on se souvient de l’ex-président des Etats Unis, Georges W. Bush, qui s’était inventé de prétendues armes bactériologiques de destruction massive pour avoir un prétexte d’attaquer l’Irak (et de faire main basse sur l’une des plus grandes réserves pétrolières du monde).
L’une des conséquences politiques immédiate fut de mobiliser l’opinion publique contre les vilains terroristes qui menaçaient les U.S.A et le monde... et de faire oublier aux citoyens américains l’état catastrophique de leur pays, ruiné durablement par ceux là même qui avaient été élus pour le faire prospérer.
Le réveil à coup de crise des "subprimes" a été douloureux pour les américains, comme pour le reste du monde. Et ce n’est pas fini...
En attendant, grâce à sa tactique, le président Georges W. Bush a gardé le pouvoir pendant deux mandats, malgré son bilan désastreux.
Quand aux milliards dépensés pour la guerre, l’industrie de l’armement, proche de M. Bush et des "faucons" de son gouvernement continue d’en être la première bénéficiaire. CQFD. (source : Le Monde Diplomatique)
Le tapage autour la grippe A serait t’il orchestré dans le but de nous faire oublier que la crise économique mondiale est toujours bien là ? D’éviter aussi, par exemple, qu’une population croissante d’exclus ne finisse par demander violemment des comptes à ceux qui en sont les premiers responsables à savoir, les dirigeants politiques libéraux d’ici et d’ailleurs ?
Impossible d’être catégorique.
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que depuis la grippe A, les journaux télévisés parlent beaucoup moins de la crise et des milliers de licenciements, qui continuent pourtant jour après jour...
2ième hypothèse) Pour l’argent... des groupes pharmaceutiques ?
En France, l’industrie du médicament représente environ 47 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, dont 45% vendu à l’étranger (source : LEEM)
Par ailleurs, la France est l’un des premiers pays exportateurs de vaccins au monde.
Inutile de dire que, dans ces conditions, le lobby pharmaceutique est très puissant, notamment auprès des instances sanitaires françaises officielles chargées d’émettre les autorisations de mise sur le marché obligatoires pour tout médicament.
Or il semble que l’impartialité de ces autorités sanitaires soit sujette à caution.
La fiabilité des informations médicales fournies aux médecins eux-même, aussi. Avec, comme conséquence, des prescriptions de médicaments inutiles et coûteux, faite en toute bonne foi par des médecins volontairement mal informés par les représentants des laboratoires.
Une perte qui coûteraient à la collectivité (c.a.d à nous) environ 200 millions d’euros par an.
C’est du moins l’avis de l’association de consommateurs, l’"UFC - que choisir" et du syndicat de médecins FORMINDEP (association pour une formation medicale indépendante), dénoncent régulièrement les conflits d’intérêts concernant certains experts siègeant dans des instances sanitaires publiques et leurs intérêts privés dans des groupes pharmaceutiques.
Ainsi, après une enquête appronfondie, le 27 avril 2009, l’UFC à intenté une action judiciaire à l’encontre de 9 médecins, "experts" auprès de Conseils d’Ordres départementaux et du Ministère de la Santé, soupçonnés de pas avoir respecté la loi sur la transparence de l’information médicale (art. L 4113-13 du code de la santé publique (Source : UFC- Que choisir, 27/04/2009)
Un scandale que dénonce également le documentaire accablant "Les médicamenteurs" diffusé sur France 5 (source : telerama 16 février 2009, voir un extrait )
Ce n’est sans doute pas un hasard si la France est le pays où la consommaton de médicament par habitant est la plus importante d’Europe (source : Le mensuel de l’université)...
Or, ces dernières années, ces groupes pharmaceutiques ont vu leurs bénéfices diminuer.
La faute, notamment, au déremboursement des soins, aux médicaments génériques ainsi qu’à une population de plus en plus sensibilisée aux effets de la surmédication et donc qui consomme moins de médicaments.
Pour ces groupes pharmaceutique, toute pandémie est donc une aubaine car elle signifie automatiquement que les ventes de médicaments, donc leurs bénéfices, vont augmenter.
Quant à celui qui le premier mettra au point un vaccin, c’est le "jack pot" mondial assuré !
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Pour l’état aussi c’est intéressant, car les bénéfices de ces groupes privés, ou semi-étatiques, signifient pour l’Etat des rentrées fiscales plus importantes.
Et d’argent, l’état français et ses 109 milliards d’euros de déficit, en a cruellement besoin (comme le prouve, par exemple, l’annonce du président Sarkozy de lancer un grand emprunt auprès des français).
Politiquement et socialement aussi, c’est intéressant pour un gouvernement, quel qu’il soit, car le regain de travail dans l’industrie pharmaceutique permet aussi de générer des emplois.
Interrogé sous couvert d’anonymat, un salarié du groupe pharmaceutique GSK, confirmait que, dès l’annonce de la découverte du virus de la grippe A, le groupe GSK avait réembauché plus de 300 personnes et réactivé des départements qu’il venait de fermer faute de rentabilité...
Avec la crise persistante, quel homme politique ne rêverait t’il pas de pouvoir annoncer, au sortir de l’hiver 2010, que "grâce à l’action du gouvernement", la pandémie à pu être évitée et que le nombre de chômeurs a diminué ?
Dans ces conditions, on voit mal un responsable politique, quel qu’il soit, aller contre les intérêts de ces puissantes sociétés pharmaceutique (dont les dirigeants sont souvent proches de leurs cercles d’amis).
Petite illustration de ce qui précède : Le 9 mars 2009, le groupe pharmaceutique Sanofi-aventis annonce qu’il investit 100 millions d’euros pour construire une usine de vaccin grippal saisonnier et pandémique au Mexique.
La signature de ce juteux contrat est intervenue au cours d’une cérémonie en présence de MM. Felipe Calderon, Président du Mexique et... Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, en visite officielle au Mexique... (Source : communiqué de presse officiel de Sanofi-Aventis)
En la matière, on relèvera aussi que le frère cadet du Président Sarkozy, le Dr. François Sarkozy, n’est autre que l’ancien Directeur Médical de Sanofi-Pharma et qu’il a fait toute sa carrière dans l’industrie Pharmaceutique "De Roussel Uclaf à Aventis en passant par Hoechst Marion Roussel, [...] Il est aussi depuis 2005 vice-président du conseil de la société de biotech cotée Bio Alliance Pharma" (source : Le Figaro, 16/04/2008).
Faut-il y voir un lien avec le sujet qui nous occupe ?
Nous ne nous y risquerons pas.
En revanche, d’autres l’on fait. Comme par exemple, la radio Suisse "Couleur 3" à l’occasion de l’affaire de l’Arche de Zoé (source : infos-des-medias.net).
3ième hypothèse) La pandémie comme prétexte à des Lois autoritaires ?
Plus inquiétant, en y regardant de près, en cas de situation de crise aigüe, même en France, les textes de Loi permettraient aux autorités d’appliquer des mesures autoritaires en utilisant comme prétexte la pandémie grippale.
Par exemple, le Code de la santé publique (article L 3131-1 et L3131-2) permet au ministre de la santé, « en cas de menace sanitaire grave appelant des mesures d’urgence, notamment en cas d’épidémie », de prendre par arrêté « toute mesure proportionnée aux risques courus ».
Plus explicite encore, l’avis du Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé. En page 9 de son avis nr. 106 intitulé "Questions éthiques soulevées par une possible pandémie grippale" on peut lire :
"La France est un Etat de droit, c’est à dire que l’action des pouvoirs publics y est régie par le principe de légalité.
Mais selon les termes de Montesquieu « il y a des cas où il faut mettre, pour un moment, un voile sur la Liberté, comme l’on cache les statues des dieux ». [...]
C’est par le biais de la loi n°55-385 du 3 avril 1955, que l’état d’urgence pourrait être mise en oeuvre par décret en conseil des ministres. Elle permettrait notamment d’instituer, par arrêté préfectoral, des zones de protection ou de sécurité où le séjour des
personnes serait règlementé. L’état d’urgence autorise donc une extension des pouvoirs normaux de l’Administration pour faire face à ce type de situation." [...]
Nul doute que dans le cas d’une pandémie grave et intervenant brutalement, le Gouvernement pourrait prendre, soit sur le fondement d’un décret proclamant l’état
d’urgence, soit sur la base de la théorie des circonstances exceptionnelles, des mesures
telles que la réquisition ou le confinement de certaines catégories de citoyens, ou des
restrictions à la circulation.
En clair, le gouvernement pourrait le plus légalement du monde invoquer une situation d’urgence liée à la grippe A pour instaurer la Loi martiale.
Une drôle de conception de l’éthique !
Dans les mains d’individus aux tendances autoritaires, ce genre de texte est la porte ouverte à tous les excès.
Surtout que les textes ne disent pas ce qu’est un état d’urgence : Trois élèves enrhumés ? le refus de se voir mis en quarantaine ?
Qui va définir ce qui justifie une restriction des libertés individuelle au nom d’un principe sanitaire ?
Quelles mesures autoritaires, prises au nom du principe de précaution sont-elles acceptables dans une démocratie moderne ?
Les textes de Loi ne disent rien à ce sujet.
En revanche l’histoire non enseigne que, de tout temps, de dangereux illuminés, scientifiques ou non, ont toujours été prompts à avoir des interprètations bien à eux sur la question, surtout quand à la clé, il y a des milliards d’euros à gagner...
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C’est d’autant plus facile avec une population qui à peur.
La peur, surtout quand elle irrationelle, permet de manipuler facilement une population et de lui faire admettre des mesures radicales qu’en d’autres temps elle jugerait innaceptables.
Au moyen âge, on brûlait les maisons des pestiférés et on chassait les lépreux. On les envoyait mourir dans des lèproseries ou errer dans la campagne, en les obligeant à se signaler en agitant des crécelles.
Pourtant, cela n’a eu aucune incidence sur le développement des épidémies qui se sont résolues d’elles-mêmes avec la fin des guerres, la réduction de la pauvreté, le développement de l’hygiene et l’amélioration de l’alimentation.
Et pour la Grippe A ? Jusqu’à quel degré d’autoritarisme sont prêtes à aller les autorités sanitaires et politiques ? Assisteront-nous à un retour de mesures aussi brutales qu’inutiles ?
Il ne s’agit pas là de science-fiction.
Certains pays ont déjà commencé à appliquer ce qu’ils appellent pudiquement des "mesures d’exception".
Aus Etats-Unis, dans l’état du Massachussets, toute personne refusant de se faire vacciner contre la Grippe A pourra être passible d’une amende de 1.000 dollard par jour et d’une peine de 30 jours de prison (source : The New American, 1/9/2009).
En Belgique, une Loi d’exception votée le 18 juillet 2009 donne au gouvernement des pouvoirs spéciaux pour pouvoir décider plus rapidement et prendre des mesures d’urgences, comme par exemple, de pouvoir réquisitionner des professionnels autres que des personnes travaillant dans le domaine de la santé.
Au Québec le projet de Loi C-6 présenté le 29 janvier 2009, est suffisamment inquiétant pour que des associations de consommateurs, d’avocats et de médecins éminents se mobilisent et organisent la première conférence pour la liberté de Choix en Santé, le 12 septembre 2009 (voir la vidéo ci-dessous).
Quant à la France, le Syndicat de la Magistrature (SM) à découvert l’existence d’un plan secret transmis par le gouvernement aux Chefs de Cour et aux Procureurs Généraux en Juillet 2009...
Ce plan révèle qu’en cas de pandémie grippale, le gouvernement envisage, en catimini, de bouleverser les règles de fonctionnements de l’institution judiciaire :
Juge unique, huis clos, pas de débat contradictoire, prolongation des détentions provisoires...
Dans une lettre ouverte à la Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, le Syndicat de la Magistrature (SM) dénonce « la volonté de créer une justice d’exception par ordonnances gouvernementales » , et « demande expressément » à la ministre « de renoncer à la mise en œuvre d’un tel dispositif liberticide ».
Le SM souligne aussi « la disproportion manifeste entre une situation de pandémie grippale et la gravité des mesures envisagées. ».(Source : Libération)
Le plan prévu par le gouvernement de M. Sarkozy apparaît comme suffisamment inquiétant pour mobiliser contre lui aussi de nombreuses de personnalités du monde médical, comme par exemple Françoise BARRE-SINOUSSI, spécialiste en Virologie et prix Nobel de médecine, mais aussi des chercheurs, des syndicalistes, des responsables politique, associatif.
Dans un appel intitulé "Notre souci : Préserver la démocratie" adressé au Président Nicolas Sarkozy, les signataires de cet appel dénoncent les risques pour la démocratie que font peser les mesures d’exception secrètement prévue par le gouvernement en cas de pandémie. (voir l’appel publié dans Libération).
Un big bisou pour conclure.
En tous cas, grippe A ou pas, à aiguesvives.fr, sachez que -nous-, nous ne renoncerons ni à la chaleureuse poignée de main, ni à la bise pour saluer nos ami(e)s.
Après tout s’il nous faut vraiment mourir d’une "grippette" autant que ce soit après un tendre bisous. Pas vrai ?
A bon entendeu(se)r...
Quoiqu’il en soit, pour vous faire une idée sur la grippe A, parlez-en à votre médecin de confiance.
PS. Au fait, d’après nos informations, la grippe A est déjà à Aigues-Vives depuis quelques mois. Vous n’aviez rien remarqué ? Nous, non plus car ceux/celles qui l’ont eue n’ont pas eu l’air d’en souffrir plus que de la grippe saisonnière. Bizarre, vraiment bizarre, cette grippe A...
Pour vous faire une opinion, voir aussi :
Nos articles :
Vaccin contre la grippe A H1N1 : Premiers accidents vaccinaux ?
Vaccin grippe A H1N1 à l’école : gare à la manipulation !
Voir aussi, ces aussi ces articles externes :
Rappel : aiguesvives.fr n’est pas responsable du contenu de ces liens externes.
Le site officiel du gouvernement français sur la grippe A : pandemie-grippale.gouv.fr
Explications sur le virus de la Grippe A et sur celui de la grippe porcine sur wikipedia
Site du GROG (Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe)
Sur les risques du vaccin contre la grippe A : syndicat-infirmier.com
Article du Journal "Le Monde" sur les effets secondaires du Tamiflu.
Notre article sur les vaccinations scolaires obligatoires en France .
Les chiffres clés de l’industrie pharmaceutique en France sur le site du LEEM.
"Grippe A : Menaces pour les libertés" sur le site de libération.fr
l’Etude UFC-Que choisir : "Loi sur la transparence de l’information médicale : Des enjeux majeurs"
SOS Crise :Blog contestataire sur les vaccins et les mesures gouvernementales d’exception.