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Scandale de la dette d’Aigues-Vives : les chiffres du ministère contredisent le maire et révèlent de vilaines pratiques

L’enquête exclusive qui montre comment M. Rey masque la vérité sur sa gestion depuis plus de 10 ans

lundi 11 mars 2013, par Presse libre d’Aigues-Vives - Redaction indépendante

De combien le maire d’Aigues-Vives, M. Jacky Rey, a t’il réellement endetté les habitants de sa commune ?

La question fait polémique depuis qu’un habitant d’Aigues-Vives (et ancien proche de M. Rey), M. Robert Soulier, a diffusé une lettre ouverte accusant M. Jacky Rey d’endetter excessivement le village et de le cacher aux aiguesvivois depuis qu’il est au pouvoir.

Des accusations que viennent encore renforcer le récent rapport de la Chambre Régionale des Comptes qui confirme la gravité des agissements des maires membre de la CCRVV, dont M. Rey, dans le déficit qu’ils ont délibérément creusé entre 2001 et 2008 pour des motifs très éloignés de l’intérêt général des contribuables.

Jamais M. Rey n’a répondu précisément aux accusations pourtant chiffrées qui visait sa gestion depuis 2001 qu’il est maire et vice-président de la Communauté des Communes Rhony Vistre Vidourle (CCRVV).

Tout au plus le maire d’Aigues-Vives s’est il contenté dans son journal municipal de distiller des messages rassurants sur l’état de la dette.

Ainsi, d’après les dires du Maire d’Aigues-Vives tout irait bien, la commune d’Aigues-Vives mériterait un "triple AAA" et la gestion est de la dette serait "maîtrisée".

Mais "Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup", nous enseigne le dicton. C’est bien notre avis (surtout avec les antécédents de M. Rey en matière budgétaire dans le scandale de la Communauté des Communes).

Aussi, en tant que seul média libre de la région (et contribuables d’Aigues-Vives), nous avons décidé d’enquêter pour voir qui, de M. Jacky Rey ou de son détracteur, M. Robert Soulier, disait la vérité.

Pour connaître la vérité nous nous sommes procurés les chiffres officiels des comptes de la Commune d’Aigues-Vives auprès du Ministère des Finances et les avons confrontés aux dires du Maire.

Pour mettre en évidence l’impact de l’élection de M. Rey sur les finances du village, nous avons comparé l’évolution de la dette avant (2000) et après ses deux élections (Mars 2001 et Mars 2008).

Ceci jusqu’en 2011, dont les chiffres ont été publié récemment par le ministère des Finances.

A partir des chiffres fournis par le ministère nous avons réalisé des graphiques qui permettent de bien voir l’évolution de la situation.

Enfin, nous avons comparé l’endettement d’Aigues-Vives par rapport à celui des autres villages de taille similaire en France (Strate).

Voici le résultat de notre enquête. Il est -malheureusement- édifiant et inquiétant...

(cliquez sur les nr de page pour lire les résultats de l’enquête)

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Constat nr1 : l’explosion

Les flèches orange indiquent les dates d’élection de M. Rey. Cliquez sur les graphiques pour les agrandir.

Constat nr.1 : La dette d’Aigues-Vives augmente de manière importante depuis que M. Rey est maire. Elle explose en 2011

Aigues-Vives : Evolution comparée de la dette par habitant de 2000 à 2011
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Source : Ministère des Finances, Commune d’Aigues-Vives

En 2000, avant que M. Rey ne devienne Maire, la dette municipale par habitant était de 884 euros. Assez proche de l’endettement moyen des villages similaires en France qui était, elle, de 738 euros.

Un an après l’élection de M. Jacky Rey la dette par habitant augmente brusquement à 966 euros, alors que les autres villages en France réduisent en moyenne leur endettement à 621 euros par habitant.

Evolution comparée de la dette d’Aigues-Vives entre 2000 et 2011 (courbe)
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Source : Ministère des Finances

En 2011, c’est l’explosion : le maire d’Aigues-Vives a endetté chaque habitant de son village de 1.455 euros. Sans compter les intérêts, qui s’ajoutent à cette somme.

Dans la même période, la moyenne des autres communes de France comparable à Aigues-Vives n’est que de 706 euros, soit plus de la moitié du niveau d’endettement d’Aigues-Vives.

En 10 ans de règne, M. Jacky Rey et son Conseil municipal ont donc fait d’Aigues-Vives l’un des villages de France les plus endetté de sa catégorie.

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Constat nr.2 : la combine

Constat nr.2 : Et pourtant le montant annuel remboursé par la Commune reste relativement constant, sauf l’année qui a précédé la réélection de M. Rey...

Montant des remboursement annuels de la dette d’Aigues-Vives.
(cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Source : Ministères des Finances.

On constate en effet que montant annuel remboursé reste relativement stable et assez proche de la moyenne des autres villages de France, sauf en 2007 où il a explosé brusquement.

Comment expliquer ce phénomène ? L’astuce du maire...

Le seul moyen d’avoir des remboursements constants alors que le montant de la dette à rembourser augmente, c’est de jouer... sur la durée du remboursement.

C’est une astuce vieille comme le crédit. Que le comique Coluche avait résumé dans son sketch du "crédit personnalisé à long terme" par la formule, "moins tu peux payer, plus tu payes".

Car le problème est que cette forme de "cavalerie" financière coûte au final beaucoup plus cher à l’emprunteur (donc, ici, au contribuable).

Dans ces conditions, pourquoi un élu comme M. Rey ferait-il ce genre de montage contraire à l’intérêt des contribuables ?

Ce serait au Maire d’Aigues-Vives de le dire et surtout d’expliquer pourquoi il cache cette vérité depuis plus de 10 ans à ses administrés.

- Mais comme il ne le fait pas, nous allons tenter l’hypothèse que voici :

D’après les scandales et révélations qui se multiplient (scandales économiques, scandales fonciers, etc) sur les agissements de M. Rey, tout semble indiquer que le but premier de ce politicien professionnel est de se faire réélire (pour continuer de bénéficier de l’argent et des privilèges de sa fonction) et non pas d’oeuvrer pour l’intérêt général.

Si l’on admet ce postulat, cette "cavalerie" financière s’explique très facilement.

En effet, pour un maire qui veut se faire réélire coûte que coûte, ce montage offre l’avantage de faire croire aux électeurs naïfs que la dette de sa commune n’augmente pas , et donc de se faire passer pour un bon gestionnaire qui mérite d’être réélu.

De mandat en mandat en mandat il suffit ensuite de déplacer les échéances dans le temps, laissant aux contribuables le soin de découvrir puis de payer l’ardoise plus tard... Par exemple lorsque le maire indélicat sera parti à la retraite, les poches pleines (et intouchable).

Serait-ce, le vilain coup que M. Rey a concocté en douce pour berner à nouveau les électeurs aiguesvivois aux prochaines élection municipales (mars 2014) ?

On dirait bien que oui car on constate que la courbe de l’endettement de son mandat actuel (2008 - 2014) suit une dynamique similaire à celle de son mandat précédent (2001 - 2008).

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- Pourquoi le montant du remboursement versé explose t’il brusquement en 2007 avant de se stabiliser à nouveau dès 2008 ?

Si on reste dans la même logique électoraliste que précédemment, on peut avancer l’hypothèse suivante :

2007 est l’année qui précède les élections de municipale (mars 2008).

Or en 2007, M. Rey ne savait pas encore qu’il aura la chance inespérée d’être seul à se (re)présenter sur une liste unique et donc qu’il aurait été élu à coup sûr (malgré un score personnel peu glorieux).

Il lui fallait donc se préparer à se faire passer pour un bon gestionnaire pour garder toutes ses chances d’être réélu au cas où il aurait eu des concurrents face à lui aux municipales de 2008.

En 2007, l’année précédant les élections, il décide donc de "mettre le paquet" sur le remboursement de la dette en augmentant temporairement le montant des remboursements. Ceci pour pouvoir ramener les compteurs de la dette à un niveau plus bas avant les élections 2008 et pouvoir dire, le cas échéant, qu’il gère bien puisque la dette baisse (ce qui, logiquement, se produit comme on le voit bien sur le graphique).

Le tout en sachant que de toute façon les comptes 2007 n’auraient pas été disponibles avant les élections de mars 2008 (puisqu’ils ne sont publiés par le Ministère des Finances qu’un an après, environ).

Au pire, les électeurs avisés ne se seraient rendus compte de la combine qu’au moment de la publication des comptes 2007, c.a.d vers le mois de septembre-octobre 2008, une fois les élections de mars passées.

Donc trop tard pour voter contre M. Rey.

En l’espèce, pour les municipales de 2008, M. Rey n’a même pas eu besoin de forcer sa propagande puisque aucun candidat ne s’est présenté contre sa liste.

On peut néanmoins penser que si les scandales sur la gestion de M. Rey (en particulier celui du déficit de la CCRVV) avaient été révélés au grand jour AVANT les élections municipales de 2008 ils auraient fait voler en éclat la fable d’un M. Jacky Rey soi-disant bon gestionnaire sensible à l’intérêt général.

Avec comme conséquence probable de susciter des vocations chez des candidats-maires, donc des listes concurrentes, qui auraient fortement compromis les plans de réélection du maire sortant.

Au final la désinformation et les cachotteries orchestrées par M. Rey sur la dette (et le reste) auront quand même été payantes.

Bien joué.

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- Bis repetita pour la passe de trois ?...

Pour le mandat en cours (2008-2014), M. Rey a, semble t’il, repris les mêmes recettes frelatées que lors de son mandat 2001-2008.

On voit en effet que le niveau de la dette recommence à grimper dès 2008, tandis que le montant des remboursements reste à peu près stable.

C’est sans doute pour cela que la Mairie de M. Rey lance ces emprunts sur 30 ans, qui font tant enrager - à juste titre- le contribuable Soulier.

Ils coûtent plus chers aux contribuables, mais permettent au Maire de maintenir un rideau de fumée suffisamment longtemps pour espérer être réélu une troisième fois (et toucher la retraite des Maires en plus de ce qu’il touche déjà actuellement ?).

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Constat nr.3 : Responsabilités

Constat nr.3 : Depuis que M. Rey est maire, le niveau d’endettement d’Aigues-Vives est beaucoup plus élevé que celui des autres villages comparables en France.

La responsabilité directe de la gestion de M. Rey sur l’évolution de la dette est donc clairement établie.

On voit, en effet qu’en 2000, année précédent la première élection de M. Rey, le montant de la dette d’Aigues-Vives par habitant (sans les intérêts) était de 884 euros. Tandis que la moyenne nationale pour des villages comparables était de 738 euros.

Avant que M. Rey ne devienne Maire une première fois, Aigues-Vives avait un niveau d’endettement par habitant assez proche de celui des villages similaires en France.

Mais dès l’élection de M. Rey, en 2001, on constate que le montant de la dette par habitant (bébés compris) grimpe à 966 euros, alors que le montant moyen des autres villages en France baisse à 621 euros.

Aigues-Vives : Evolution comparée de la dette par habitant de 2000 à 2011
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Source : Ministère des Finances, Commune d’Aigues-Vives

Et ainsi de suite. L’écart va continuer de se creuser jusqu’en 2011, année record, où chaque habitant d’Aigues-Vives porte une dette de 1455 euros.

M. Rey et son équipe ont endetté leurs concitoyens 2 fois plus que la moyenne des autres habitants de villages comparables en France (qui eux, ne sont endettés par leur maire que de 666 euros en moyenne).

La partie cachée de l’iceberg.. .

En réalité, la dette à rembourser par les contribuables d’Aigues-Vives est encore plus élevée que ce que ces chiffres sur Aigues-Vives ne montrent.

En effet il ne s’agit que la partie visible de "l’iceberg de dettes" que M. Rey fait payer à ses administrés.

Ceci pour 2 raisons :

1. Ces chiffres ne comprennent pas... les intérêts !

A ce sujet, lors de ses communiqués de propagande, le Maire d’Aigues-Vives s’est vanté de n’avoir souscrit aucun emprunt "toxique" (c.a.d ceux dont les intérêts explosent sans limite).

Aigues-Vives serait donc l’une des rares communes de France à ne pas être tombée dans le panneau de ces fameux crédits impactés par la crise des "subprimes" ? Pourquoi pas ? Ce serait un moindre mal.

Toutefois, vu le nombre de mensonges servis par M. Rey à ses concitoyens depuis plus de 10 ans, il est permis de douter de la parole du Maire tant que nous n’aurons pas vu les contrats d’emprunt.

2. les chiffres de l’endettement d’Aigues-Vives ne montrent pas la part de la dette d’Aigues-Vives, payée par les contribuables dans le budget... de la Communauté des Communes Rhony Vistre Vidourle (CCRVV)

Rappelons, en effet, que la commune d’Aigues-Vives fait partie de la CCRVV, et que M. Rey, Maire d’Aigues-Vives est l’un de ses vice-présidents depuis 2001.

Or, l’un des motifs principaux du déficit de la CCRVV creusé entre 2001 et 2008 (avant la nomination de M. Jean Baptiste Estève) tient au fait que les maires qui y siégeaient ont abusé du budget de la CCRVV pour financer leurs communes respectives (et donc favoriser leur réélection).

Par exemple, en surévaluant le prix des bâtiments municipaux revendus abusivement et à prix d’or à la CCRVV au titre du transfert des compétences. Comme l’explique fort bien le rapport de la CRC (lire pages 15 à 17), qui écrit : "[...] le niveau des prix, supérieur aux estimations du Service France Domaine, s’est traduit par un surcoût pour la communauté, au bénéfice des communes".

Sans parler, de la combine qui a persisté, même après la nomination de M. Estève comme président de la CCRVV en 2008, et qui consistait à reverser aux municipalités des fonds issus de la taxe professionnelle pour des montants exagérément élevés.

En page 12 du rapport de la CRC on peut lire en effet : "En 2010, alors que la santé financière de la collectivité paraît encore relativement médiocre, le niveau des reversements aux communes connaît une hausse de 1.514 286 euros (soit + 50 %) par rapport à l’année précédente. Au-delà des compétences exercées, la communauté fonctionne donc encore largement comme un organisme de redistribution aux communes membres. ".

On ne peut pas être plus clair.

Un comble quand on sait que M. Rey, Vice-Président chargé du développement économique à la CCRVV, non seulement n’aide pas les entreprises de son territoire à se développer, mais qu’en plus il fait tout pour les détruire en favorisant dans ses marchés publics des entreprises qui ne payent pas leurs impôts ici.

Et encore, les enquêteurs de la CRC sont loin d’avoir tout trouvé...

Rapport de la Chambre Regionale des Comptes sur les causes du déficit de la CCRVV (21/12/2012)

Si la commune d’Aigues-Vives et son maire, parfois au mépris de la Loi et toujours au mépris de la morale publique, n’avaient pas eu recours à ces astuces pour faire rentrer de l’argent dans ses caisses au détriment des comptes de la CCRVV, le montant de la dette d’Aigues-Vives serait encore plus élevé.

Donc même si elle n’est pas comptabilisée comme çà, une partie des millions de la dette de la CCRVV s’ajoute donc -de facto- à la dette d’Aigues-Vives puisque que ce sont les mêmes qui la remboursent :

...VOUS (nous) les contribuables...

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Constat nr.4 : Mensonges

Constat nr. 4 : La Mairie d’Aigues-Vives dirigée par M. Jacky Rey abuse les contribuables et masque délibérément la vérité sur la dette depuis plus de 10 ans.

Il suffit de lire et d’écouter M. Rey sur ce sujet pour le constater.

Quelques exemples :

"Le niveau de la dette communale est à un niveau fixe et maîtrisé"

, écrit le Maire en page 9 de son journal municipal de mars 2012.

Journal Municipal d’Aigues-Vives - Mars 2012 - p9 - la dette est maîtrisée...

Or c’est est faux.

On le voit sur les chiffres officiels du Ministères des finances. Il ressort au contraire que la dette d’Aigues-Vives est à un niveau variable, avec une tendance très nette à la hausse après chaque élection de M. Rey.

Evolution comparée de la dette d’Aigues-Vives entre 2000 et 2011 (courbe)
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Source : Ministère des Finances

Quant à la prétendue "maîtrise" des finances communales dont se vante M. Rey, il semble que -là aussi- ce soit plus une opération de désinformation qu’une réalité.

Nous en voulons pour preuve quelques exemples récents qui montrent à quel point le maire lui-même ne maîtrise pas son sujet (à moins qu’à force de mentir il finisse par ne plus s’y retrouver).

Par exemple, lorsque M. Rey ouvre des lignes de crédit auprès de bailleurs de fonds pour ensuite y renoncer au motif qu’il n’en avait pas besoin (à quel prix pour les contribuables ?).

On s’étonnera d’ailleurs qu’un "bon" gestionnaire comme M. Rey, mobilise des fonds, avant même de savoir à quoi ils doivent servir.

- Un autre exemple flagrant d’absence de maîtrise financière (ou de mensonge)  : Les fameux travaux de la route de la Gare, inaugurés en grandes pompes le 20 septembre 2012 (et boycottés par la population pour protester contre la dette).

P. 11 du journal municipal de mars 2012 de la Mairie d’Aigues-Vives

Dans son journal municipal de mars 2012 (p.11), le Maire d’Aigues-Vives annonce "un coût total [du chantier] de 916.249,97 euros HT".

Ceci alors que, trois mois plus tôt, dans son compte-rendu du Conseil Municipal du 16 janvier 2012 il avait annoncé que le coût initial du chantier était de 1.168.434,93 euros HT, auquel le Maire et son conseil accorderont lors de ce même conseil une rallonge de 57.000 euros HT, ce qui fera au final, un coût total de 1.225 434,93 € HT.

Avenant au marché BEC - Route de la Gare 16-01-2012
La rallonge de 57.000 euro accordée par la Mairie d’Aigues-Vives à l’entreprise BEC pour les travaux Route de la Gare le 16 janvier 2012, pour un marché total de 1.225 434,93 € HT

Soit la bagatelle de 309.184,96 euros HT de différence entre la somme vraiment payée (sauf nouvelle révélation) et celle que le Maire annonce en s’emmêlant dans ses propres chiffres.

Sans parler de la TVA, qu’il faut rajouter à cette somme colossale. Car sauf erreur de notre part, les Mairies, comme tous les services publics achètent TTC et non pas hors taxes comme les entreprises.

Si l’on prend comme base la TVA applicable aux dépenses de fonctionnement des Mairies, soit 19,6%, le vrai prix payé par les contribuables pour la réfection de la route de la gare est donc de (1.225.434,93 x 19,6%) : 1.465.620,18 euros TTC.

Soit plus d’un demi-million d’euros d’écart avec le chiffre annoncé par le Maire dans son journal municipal.

Et, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Incompétence dramatique ? Malhonnêté délibérée ? les deux ? Mystère.

Ce qui est certain en revanche c’est que :

- 1er) M. Rey ne maîtrise pas les dépenses d’argent public de sa commune (c.a.d celui des aiguesvivois) puisque, sur la base de ses propres chiffres nous arrivons à le démontrer.

- 2ième) Le Maire d’Aigues-Vives masque volontairement la vérité à ses administrés, soit en leur fournissant de faux chiffres, soit en jouant sur les mots pour minimiser la dégradation catastrophique des finances publiques depuis qu’il est aux commandes de la commune (et de la CCRVV).

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Constat nr.5 : Le multi-récidiviste

En matière de mauvaise gestion volontaire des finances publiques et de dissimulation, M. Jacky Rey est un multirécidiviste et pas seulement comme maire d’Aigues-Vives...

M. Jacky Rey, fait en effet partie des maires désignés par les rapports de la Chambre Regionale des Comptes en 2008 et 2012 comme étant les principaux coupables et responsables du déficit et de l’endettement de la Communauté des Communes Rhony Vistre Vidourle (CCRVV).

Car, rappelons-le, M. Rey est aussi vice-président de la CCRVV depuis 2001.

Si notre hypothèse sur les manoeuvres de M. Rey est exacte, elle rappelle furieusement la combine et les mensonges utilisés par M. Rey et ses collègues qui siègent à la CCRVV depuis 2001.

Le précédent du déficit de la CCRVV. Rappel d’une vérité que M. Rey et ses collègues font tout pour cacher.

Petit rappel du scandale de la CCRVV :

Les différents rapports de la Chambre Régionale des Comptes (CRC), en 2008 et 2012, ont en effet établis de manière accablante que pendant des années les élus comme M. Rey ont "délibérément maintenu les taxes à un niveau insusceptibles de couvrir les dépenses".

Ceci dans le but évident de se faire passer pour de bons gestionnaires et de faciliter leur réélection.

Sans parler des dépenses somptuaires (dépenses pharaoniques dans des restaurants de luxe, etc.) et combines diverses listées dans le dernier rapport de la CRC.

On y apprend, notamment, comment le maire d’Aigues-Vives et la quasi totalité de ses collègues ont utilisé la CCRVV comme une espèce de tiroir-caisse pour mener grand train et alimenter les comptes de leurs communes respectives au mépris des contribuables qu’ils étaient censés défendre.

Un comportement qui n’a pas changé, même après l’élection de M . Estève comme président de la CCRVV. Au contraire il reprend de plus belle et s’intensifie à mesure que l’on approche des élections municipales de 2014 comme a pu le constater la CRC dans son rapport (voir p.12 du rapport de la CRC).

Rapport de la Chambre Regionale des Comptes sur les causes du déficit de la CCRVV (21/12/2012)

En clair, tous les élus de la CCRVV, dont M. Rey, savaient qu’ils creusaient un déficit que les contribuables devraient payer tôt ou tard.

Malgré çà ils ont continué d’année en année d’augmenter le déficit (sans le dire à leurs électeurs) jusque... après les élections de mars 2008, où, avec l’arrivée de 3 nouveaux élus, qui ont alerté la Préfecture, le scandale a éclaté au grand jour.

Puis, à peine les finances de la CCRVV renfloués par les contribuables (et par les économies imposées aux salariés de la CCRVV qui n’y étaient pour rien), ... M. Rey et ses collègues recommencent.

Tout cela avec un but électoraliste évident, très éloigné de l’intérêt général.

Pour ceux qui douterait encore que le but principal de M. Rey et de ses collègues est bien de développer leurs économies personnelles, y compris au détriment de leurs administrés, il suffit de voir que la PREMIERE décision que le maire et ses collègue réélus en mars 2008, ont prise dès le 10 avril 2008 a été :

Compte rendu officiel du conseil communautaire du 10/04/2008
A peine réélus, les maires se versent le bonus maximum...
(source : site internet de la CCRVV)

>>> de s’auto-augmenter au maximum légal les primes que les maires se versent pour siéger à la CCRVV, soit un bonus de 925,51 euros par mois pour tous les vice-président (dont M. Rey) et de 2.525,35 par mois pour le Président.

Un petit bonus qui vient s’ajouter aux autres rémunérations des maires.

Et la deuxième décision de ces élus vertueux sera, le 17 avril 2008 :

>>> d’augmenter de 11 à 17% la taxe sur les ordures ménagère (TEOM), que payent les contribuables, soit environ 56,62% d’augmentation d’un coup (cf. CR du 17/4/2008, p.11 et notre article sur la fiscalité des particuliers de 2003 à 2008).

Moralité : Les contribuables victimes de la mauvaise gestion de ces élus, payent, et les coupables encaissent ! Normal.

Compte rendu officiel de la CCRVV du 17/4/2008
les élus responsables du déficit de la CCRVV, votent une augmentation a 17% de la TEOM... juste après leur réélection.

Quant à croire les élus qui ont poussé le vice jusqu’à clamer partout qu’ils n’étaient pas au courant du déficit et que seul l’ancien Président de la CCRVV, M. Pourreau (qui a démissionné le 9 octobre 2008) , était coupable, il suffit de lire la liste des présents qui ont validé les multiples compte-rendus de décisions communautaires de 2001 à 2008 pour se convaincre que ces élus là sont de fieffés menteurs.

M. Rey et ses collègues ont inventé une espèce de démocratie libérale à leur avantage exclusif : ils mutualisent les pertes (qu’ils causent aux contribuables) et privatisent les bénéfices (qu’ils encaissent).

Quant aux excuses et au repentir de la part de M. Rey et des autres maires indignes, inutile de les attendre.

Même la lecture intégrale du rapport CRC de leurs méfaits par le Président Estève à la CCRVV le 17 janvier 2013, ne leur a pas arraché la moindre ébauche d’excuse. Rien. Pas un mot.

Pire : ce même jour, ils se sont tous -à l’unanimité- auto-exonérés de toute sanction et de tout versement d’une compensation au budget de la CCRVV.

Un bonus royal pour les prochaine élections, en somme...

Pour ceux qui espèreraient encore que M. Rey et ses homologues aient tiré quelques leçons d’honnêteté de ce premier scandale, ils oublieront leurs illusions.

Le rapport de la CRC de 2012 nous apprend en effet que l’utilisation de la CCRVV comme vache à lait pour berner les électeurs municipaux continue de plus belle même après la nomination de M. Estève et des nouveaux maires étrangers au premier scandale.

Nous voilà fixé sur le degré de moralité de M. Rey et de ses collègues, anciens ou nouveaux.

On parie qu’avec tout cet argent qu’il ne devra pas rembourser M. Rey va encore pouvoir faire des merveilles dans le budget de sa commune et se faire passer pour un bon gestionnaire en prévision des prochaines élections ?

On s’insurge, à juste titre, des bonus versés au grands patrons indignes qui plombent les comptes des banques et de leurs employeurs du CAC 40, mais on voit que certains petits maires bien de chez nous ne valent guère mieux. Les montants sont plus modestes, mais le principe est le même.

Quant aux dégâts causés en silence sur l’économie locale par ces élus là, ils se chiffrent en millions d’euros et vont bien au delà de ce que peuvent révéler les comptes officiels.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Gard est l’une des régions les plus pauvres de France et l’une de celle qui compte le plus de chômeurs.

Le comportement destructeur de certains élus y est pour beaucoup.

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Conclusion : un élu dangereux pour Aigues-Vives

M. Soulier à bien raison de s’inquiéter sur la dette d’Aigues-Vives contractée par le Maire. Tout citoyen soucieux de ce qu’il va payer demain devrait aussi s’en inquiéter.

Mais ce constat catastrophique va bien au delà du seul problème financier.

Si le maire avait endetté Aigues-Vives pour le bien général et en toute transparence, à la limite pourquoi pas ? Cela aurait été maladroit mais louable.

Mais là nous sommes en présence d’un maire qui non seulement ne poursuit pas un but avouable (sinon il aurait pu dire ce qu’il faisait), mais qui, en plus, ment, et ment encore, dans de multiples domaines vitaux pour l’avenir d’Aigues-Vives.

Ceci de manière délibérée et depuis des années.

Le problème le plus grave pour notre démocratie locale, est donc que les citoyens honnêtes d’Aigues-Vives et de la CCRVV sont victimes d’un maire et d’élus qui trahissent de manière répétée le mandat de service public que les contribuables leur ont confié.

En conséquence, puisque ...

- M. Rey n’est pas décidé à démissionner,
- que tout indique qu’il ne changera pas de comportement
- que les conseillers municipaux qui l’ont élu ne font rien pour l’empêcher de nuire à la population,

...la solution ne pourra venir que de la société civile et des autorités judiciaires ou de tutelle.

L’association de défense des consommateurs, nouvellement créée à Aigues-Vives, ainsi que les autres associations qui existent (ou sont en création) dans les divers villages de la CCRVV pourraient jouer un rôle majeur contre ces élus qui travaillent au détriment de l’intérêt général.

Un travail entrepris, depuis longtemps, par exemple, par l’association de défense des contribuables de Gallargues-le-Montueux, qui a obtenu que la Chambre Régionale des Comptes enquête sur la gestion de M. Pourreau (ancien président de la CCRVV) et livre des conclusions accablantes qui pourront servir de base à une action en justice des citoyens.

Rapport de la Chambre Regionale des comptes sur la gestion de la mairie de Gallargues le Montueux

Beaucoup de ces conclusions consternantes émises au sujet de la gestion de Gallargues par M. Pourreau pourraient d’ailleurs s’appliquer à l’identique à la gestion de M. Rey à Aigues-Vives.

Cela semble incroyable et pourtant, aujourd’hui la multiplication des preuves qui s’accumulent au fil des scandales indiquent que le maire d’Aigues-Vives n’est pas digne de confiance et que tout ceux qui ne font pas partie de son clan doivent se protéger de lui.

Il en va de la protection des citoyens intégres et du rétablissement d’une démocratie saine à Aigues-Vives (et à la CCRVV).

Ajoutons, que si rien n’est fait, il est à craindre que la colère qui monte chez de plus en plus d’aiguesvivois, ne se traduise, lors des prochaines élections, par une montée en flèche d’un dangereux extrémisme.

Espérons que cela ne se produise pas et que lors des prochaines élections les électeur ne soient pas contraints de choisir entre la peste et le choléra.

Les conséquences néfastes du règne de M. Rey n’ont probablement pas fini de faire faire du mal à Aigues-Vives...


Voir en ligne : Bilans officiel d’Aigues-Vives sur le site du ministère des finances

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